Témoignage N°2 d'un propriétaire de Youyou

Tintin, ma calo, mèle-tout, adorable, qui parle et qui siffle, ayant disparu, je me suis offert une grosse déprime. Histoire de guérir, j'ai été faire un tour dans une oisellerie. Parmi toute la volaille présente il y avait un tout petit perroquet vert, la tête grise, le ventre jaune, seul dans une grande cage, tout au bout de son perchoir. Il avait l'air bizarre, comme s'il avait portés tous les péchés de la terre sur les épaules, et aussi une aile plus courte que l'autre, on était en pleine période de mue.

    

La rencontre

En le voyant, j'ai pensé à une certaine Cracotte et à sa maîtresse Suzy, et je l'ai acheté. De tous les oiseaux que j'ai jamais eu, Timide s'est révélé être le plus farouche, terriblement craintif avec l'homme il est tout à fait le contraire avec les autres perroquets, une vrai terreur ! Il a relativement vite accepté de se laisser prendre, par moi et seulement moi, sans mordre. Mais des amis le voyant, tout petit, mignon, ont voulu le gratouiller comme les autres, héhé, GNAP, désinfectant, sparadraps.

L'apprivoisement

Après quatre mois, il est toujours aussi méfiant et craintif, il essaye de me fuir et une fois qu'il est acculé, se laisse prendre, sans mordre, se laisse caresser et gratouiller. C'est encore limite. Il vole très mal, les rémiges de son aile droite n'ont jamais poussé correctement, par manque de vitamines au moment de la mue probablement. Mais il veut voler quand même, un vrai kamikaze, son dernier vol longue distance c'est terminé sur le coin d'une porte, assommé, il a glissé par terre. Il est resté dix minutes dans les pommes et une journée bien au chaud sous mon pull, je ne l'avais jamais connu aussi calme. Il s'est bien remis, après trois jours il recommençait à gazouiller et chanter toute la journée.


L'amitié entre perroquets

Son grand copain s'appelle Bilou, le pionus , ils sont inséparables. La moitié du temps, ils se battent, l'autre moitié, ils se font des gratouilles. Bilou est le seul à pouvoir pénétrer son «espace de sécurité», sa cage quoi, le seul à pouvoir l'approcher sans représailles immédiates. Je n'ose plus les séparer, ils seraient vraiment trop malheureux. J'attends avec impatience sa prochaine mue, la repousse correcte des plumes lui permettra d'enfin pouvoir voler convenablement. En attendant je vais faire attention à ce qu'il ne tente plus de «vol longue distance» ! Quand je pense qu'il y en a qui coupent les plumes pour les empêcher de voler.

Merci à François pour son témoignage

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